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LORNA SHORE : Une nouvelle dimension du deathcore, « I Feel The Everblack Festering Within Me »

Le deathcore, genre aussi divisif qu’omniprésent dans le métal contemporain, se voit bousculé par l’arrivée de LORNA SHORE. Après le succès retentissant de « Pain Remains » en 2022, le quintet new-yorkais revient avec « I Feel The Everblack Festering Within Me », un album qui, sans remettre radicalement en question la formule, la sublime encore d’une audace et d’une virtuosité inégalées.

Cet opus ne se contente pas de reproduire le succès précédent, il le dépasse. Le disque, à l’instar des singles « Oblivion », « Prison Of Flesh » et « Unbreakable », offre des compositions monumentales, des mini-symphonies imprégnées de grandeur orchestrale et chorale, mais constamment ancrées dans une brutalité inouïe. Will Ramos, le chanteur, déploie une panoplie impressionnante de growls, screams et gargles, son charisme perçant le son comme une lumière scintillante.

La musique d’un caractère brutal mais accessible. Le blizzard de death metal, les breakdowns cataclysmiques et les passages néo-classiques, subtils et intrigants, sont orchestrés avec une maîtrise technique indéniable, transfigurant le son de LORNA SHORE dans une nouvelle dimension. « Pain Remains » a révolutionné le paysage metal, et « I Feel The Everblack Festering Within Me » s’inscrit aisément, sans efforts apparents, dans une catégorie à part.

Les moments forts sont nombreux, de « Death Can Take Me » à « Glenwood », des morceaux saisissants de puissance et d’émotion. La production immaculée souligne encore la conscience extrême de LORNA SHORE de son potentiel artistique. Un album qui, s’il ne parvient pas à conquérir les scènes mondiales, mérite amplement cet ambitieux objectif.

L’opus se termine sur un crescendo magistral avec « Forevermore », un voyage de toute beauté qui submerge l’auditeur comme un tsunami futuriste de perfection technique. « I Feel The Everblack Festering Within Me » n’est pas qu’un album, c’est une déclaration magistrale, une exploration du potentiel du deathcore, en dehors des sentiers battus, tout en gardant le genre dans sa forme la plus inspirante. Un véritable chef-d’œuvre.