Common Jack – ‘It Would Be Enough’

Mettant en valeur un son qui réussit à la fois dans les vastes étendues folk cinématographiques et le charme accrocheur de l’indie-pop, *It Would Be Enough* est le nouvel album de Common Jack, le projet de John Gardner. L’album traverse un large paysage émotionnel, de l’intimité tendre et sincère de « Reprise », avec ses swells de cuivres chaleureux et ses crescendos vocaux affectueux, à l’introspection mélancolique et à la défiance mélodique de « Let It », où des cordes émouvantes rencontrent des harmonies ascendantes. Les paroles de Gardner explorent la perte, le désir et la résilience avec une précision poétique, tandis que ses arrangements embrassent une variété de piano délicat, de guitares scintillantes et de voix superposées.
Un son illuminé et culminant émane du morceau d’ouverture « Reprise », où les interactions entre un piano solennel et une guitare ruisselante se fondent en cuivres chaleureux et en une puissance vocale affectueuse « you are the sun ». « Je grave mes initiales dans les arbres, pour que tu te souviennes de moi quand je serai parti », les voix de Gardner remuent, alternant entre des rassurances discrètes — « you are not alone » — et des swells d’émotion débordante. Une démonstration théâtrale et toniquement dynamique, « Reprise » lance l’album de manière captivante.
Le morceau suivant, « Keep It Easy », adopte une allure rock plus rythmée et débonnaire — associant des désirs lyriques « to be free » au milieu d’une progression de guitare crunchy et de chœurs étourdis. Le refrain éblouit avec ses style classique-pop « got this feeling » et son accroissement global ; la progression des pulses de guitare solide vers des textures ascendantes et prêtes à accrocher est accomplie avec une précision fluide.
« Your Side of the Bed » poursuit l’écriture de chansons envoûtante, hantée par sa ballade au piano et son yearning professionnel « I was a fool, reaching for you ». « Ton côté du lit est encore chaud », les voix lâchent avec une douleur au cœur, captivantes avec des touches de synthés et de guitares strummées, pour un son poignant qui rappelle tendrement The Divine Comedy — particulièrement avec les coups de cuivres charmants. « On My Mind » surgit ensuite avec une intrigue contemplative, exsudant lyriquement un sentiment de se sentir perdu tout en « you’re on my mind » — scintillant et épris dans ses strums réconfortants, ses twangs et sa brise vocale amicale.
Une maîtrise plus folk se dévoile sur « To Live is to Lose », où des thèmes d’insatiabilité se combinent avec des cordes larmoyantes et des guitares douces ; les éléments de cordes évoquent une sensation à la Pachelbel dans leurs infusions romantiques et émouvantes. « Maintenant je sais que vivre c’est perdre », les voix lâchent avec un stirring mélancolique, absorbant dans la portrayal de la façon dont des chemins différents divergent des prises de décision dans le contexte des relations. Le magnifique « Let It » est un autre joyau, particulièrement dans ses harmonies vocales et sa prise relatable. « Le monde a une façon de vous faire sentir plus petit jour après jour, si vous le laissez faire », les voix de Gardner brillent, avec un « I won’t let it » défiance subséquente et tranchante. L’album enchante constamment par sa gamme de couches vocales mélodiques et d’émergences structurelles accrocheuses.
It Would Be Enough est un accomplissement complet en écriture de chansons et en cohésion pop/rock intemporelle de Common Jack, qui se produira lors d’une fête de sortie d’album au Sleepwalk à Brooklyn le 17 novembre.
