Glenn Hughes (ancien de Deep Purple) et Kerry King (Slayer) doutent de la nouvelle génération du rock et du metal : « Je n’entends rien de spécial »
Glenn Hughes et Kerry King sceptiques face à la nouvelle génération rock et metal
Glenn Hughes et Kerry King, deux icônes du rock et du metal, expriment un manque de confiance envers les artistes émergents. Pour eux, aucun talent récent ne parvient à égaler les géants du passé. Cette perspective sombre se heurte à l’optimisme affiché par d’autres personnalités influentes du milieu.
Glenn Hughes et Kerry King : « Rien d’exceptionnel à l’horizon »
Dans une interview récente donnée à Rock & Pop 95.9, Glenn Hughes, légendaire vocaliste de Deep Purple et Black Country Communion, a tenu des propos acerbes sur les musiciens contemporains. Interrogé sur ses écoutes actuelles, cet artiste de 74 ans n’a pas mâché ses mots : « Je n’entends pas de nouveau Prince. Je n’entends pas de nouveau Jeff Buckley. Je n’entends pas de nouveau Led Zeppelin. Je n’entends pas de nouveau Rolling Stones. Je n’entends rien du tout. »
Hughes confie qu’il guette toujours « quelque chose d’exceptionnel » : « J’aimerais découvrir une simple guitare accompagnée d’une voix, ou un piano et une voix. Quelque chose de dépouillé, mélodieux, qui captive instantanément. Comme c’était le cas autrefois. »
Kerry King, le guitariste emblématique de Slayer, partage cette vision. Lors d’un passage dans l’émission Reigning TV sur Reigning Phoenix Music, il admet ne pas avoir « rien de particulier en tête » parmi les formations récentes. « Je m’attendais à ce que la pandémie génère une vague novatrice. Mais rien n’est apparu. Le dernier vrai courant marquant, c’était In Flames et les groupes scandinaves… il y a 25 ans. »
Des opinions qui polarisent le milieu
Ce désenchantement reflète une tendance récurrente dans le rock et le metal. Depuis longtemps, Gene Simmons de Kiss martèle que « le rock est mort ». Pourtant, les données et les tournées dépeignent une réalité bien différente. Des groupes comme Ghost, Sleep Token, Bad Omens, Spiritbox ou Vended attirent des foules nombreuses et redéfinissent les contours du genre.
Une scène en pleine effervescence
En octobre dernier, Courtney LaPlante de Spiritbox saluait cette vitalité lors d’un entretien avec Billboard : « Ce qui faisait défaut au metal ces dernières années, c’était l’engagement des jeunes fans. Ghost et Sleep Token les séduisent en offrant du mystère et des mondes immersifs. »
Tobias Forge, leader de Ghost, abonde dans ce sens. En juillet 2025, il déclarait à Consequence : « Il y aura de plus en plus de têtes d’affiche. Le rock n’est pas éteint, il se transforme. » Il mettait en avant l’interdiction des smartphones à ses concerts, qui renforce l’immersion et le lien avec le public.
De son côté, Corey Taylor de Slipknot insistait dès 2020 dans Offstage With DWP : « Je connais plein de jeunes formations qui maîtrisent les instruments et délivrnent un rock brut et puissant. Elles reviennent aux racines de ce qui nous définissait. »
Bruce Dickinson d’Iron Maiden, lui aussi, soutient l’essor des talents frais. En 2023, sur Bandit Rock, il plaidait pour un appui aux petites venues : « Pour devenir une grande référence, il faut jouer sans relâche, dans tous les coins. »
La nostalgie des vétérans bute sur une scène bouillonnante, animée par des artistes qui réinventent les règles du rock et du metal. En 2025, malgré les voix alarmistes, les salles affichent complet et les disques génèrent des millions d’écoutes en streaming. Le rock, loin de s’effondrer, mute simplement pour perdurer.
