Flashback : Les Beatles publient « Strawberry Fields Forever » et « Penny Lane ».
Il y a 56 ans dimanche (13 février 1967), les Beatles ont sorti leur single double face A « Strawberry Fields Forever » et « Penny Lane ». Ce single contenait deux des trois premières chansons enregistrées pour le prochain album du groupe, Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. (L’autre chanson, « When I’m 64 », a été conservée pour l’album.) Ces chansons ont mis fin à la période sans précédent de six mois qui s’était écoulée depuis le dernier single du groupe, « Yellow Submarine » accompagné de « Eleanor Rigby ».
Les nouvelles chansons, qui évoquent l’éducation du groupe à Liverpool, sont une étude de contrastes, la plus littérale « Penny Lane » de Paul McCartney empruntant fortement le son de l’album Pet Sounds des Beach Boys, alors tout récent, et l’introspective « Strawberry Fields Forever » de John Lennon innovant à la fois dans la production du disque et dans la structure des chansons.
Dans un exemple classique où moins est plus, George Martin, producteur des Beatles, nous a dit que la technologie limitée des années 1960 n’a en aucun cas empêché les Beatles d’enregistrer des classiques intemporels : [“And I think in fact, if I had more than four tracks recording Sgt. Pepper, I don’t think it would’ve been any better than it turned out. The music itself was so good, that no matter what you did with it — provided you did it reasonably, technically well — it would’ve survived.”] (:14 OC : . . . il aurait survécu)
Nous avons interrogé Elvis Costello sur ce que beaucoup considèrent comme l’une des plus belles heures des Beatles et de George Martin, la sortie en 1967 du single double face de « Strawberry Fields Forever » et « Penny Lane » : [“Obviously, as I got older and understood what was going on musically on the record a little bit, and got to work with Geoff Emerick and got some understanding of, like, what they went through to create those records technically, y’know, what was involved in the engineering and the recording process and the layering of it. You realize what a great work of imagination it was — unprecedented, really, in popular music at that point. And, like a lot of great things, it probably invited a lot of bad imitation, but it’s an indelible record. I would say, the best single. . . The best Double A-sided single in pop music.”] (:32 OC : . . . en musique pop)
Lors d’un dîner chez le manager Brian Epstein avec les Beatles et leurs proches, Pete Townshend et Eric Clapton sont les deux premiers musiciens extérieurs à qui l’on fait écouter les nouveaux morceaux. D’après les souvenirs de Townshend, lorsqu’on lui a demandé ce qu’ils pensaient de ce qu’ils venaient d’entendre, le leader des Who est resté sans voix – Clapton, quant à lui, a répondu : « Pourrions-nous l’entendre à nouveau ? ».
Paul McCartney déclare qu’au-delà de toutes les autres émotions qu’il éprouve à l’idée d’avoir eu John Lennon comme meilleur ami pendant une grande partie de sa vie, il est toujours en admiration devant leur connexion musicale : [“I’ve got so many great memories, and I feel very privileged. Y’know, I’m the guy he wrote with — that’s pretty cool. And we wrote some great stuff and enjoyed it — never really sweated it. We normally finished a song in about three hours, and can’t ever remember coming away from a session without having a song.”] (:17 OC : . . . avoir une chanson)
L’auteur Christopher Sanford, qui a écrit la biographie intitulée McCartney, affirme que même à l’époque des Beatles, c’est McCartney qui poussait constamment le groupe à trouver de nouveaux sons en studio : [“Paul was the guy, I think, who was saying, ‘Y’know, we can take this to a new direction. We can try these instruments that have never been tried. Let’s get George Martin to have an orchestra playing out of tune!’ And that was all McCartney.”] (:13 OC : . . . était tout McCartney)
Le single est un succès mondial, avec « Penny Lane » en tête des charts américains le 18 mars, et « Strawberry Fields Forever » qui culmine à la huitième place.
En Grande-Bretagne, le single est empêché d’atteindre la première place par « Release Me » d’Engelbert Humperdinck, marquant ainsi la première fois depuis leur premier single « Love Me Do » en 1962 que les Beatles ne parviennent pas à atteindre la première place des charts dans leur pays.
Ce single, qui était le premier des Beatles après leur retrait des tournées, contenait la première des nombreuses chansons des Beatles que le groupe n’a jamais pu interpréter en concert.
En 1990, lors du premier concert de Paul McCartney à Liverpool depuis la mort de Lennon, il a interprété « Strawberry Fields Forever » dans un medley avec « Help ! » des Beatles et « Give Peace A Chance » du Plastic Ono Band, en hommage émouvant à son ancien partenaire décédé.
Paul McCartney a introduit « Penny Lane » dans ses concerts lors de sa tournée mondiale de 1993.