Alessiah – ‘Obscentra’

Obscentra : Premier album captivant d’Alessiah

L’album de lancement captivant d’Alessiah, Obscentra, marque sa audacieuse entrée dans l’âge adulte et l’épanouissement artistique. S’appuyant sur près d’une décennie de musique et plus de deux douzaines de singles, Alessiah crée un univers dark electro-pop où l’obsession, la séduction et la vulnérabilité s’entremêlent. A travers 14 titres, des synthèses hypnotiques, des rythmes glitch et des textures cinématographiques dessinent un univers immersif et mélancolique – où le chaos émotionnel rencontre la transformation, et les cycles résultants de désir, de douleur et de découverte de soi.

L’album captive immédiatement par sa puissance atmosphérique, dès le « loop – intro ». Un synth goutte à goutte et un léger accompagnement percussif hypnotique, sur fond de fréquences synthétiques spatiales luxuriantes. L’introduction vocale ajoute un charme glacial, frappant ceux qui pensent être différents, mais qui font partie d’une histoire qui « se termine toujours de la même façon ». Le poignant « made you cry » s’ensuit, enveloppant l’auditeur dans son charme dark pop. « Si je t’ai fait pleurer / Je l’ai fait parce que je / je t’aime », chante Alessiah, saisissant avec art le paradoxe de blesser quelqu’un tout en s’accrochant désespérément à lui. Des guitares lancinantes, des synthés bruissants et des voix de fond superposées composent un morceau d’ambiance envoûtant.

Un autre morceau remarquable, « best friends », illustre la capacité d’Alessiah à créer des ambiances plus fleuries et folk. Un piano serein et des sonorités acoustiques tendres accompagnent une introspection vocale poignante, acceptant des vérités partielles en échange de proximité. « Même si tu mens, je me fiche de ce que tu as fait », les paroles d’Alessiah se font entendre lors d’un pont captivant, culminant avec les aspirations de « make this right » chargées de cordes. Obscentra plonge principalement dans des paysages sonores nocturnes et électroniques, mais « best friends » dévoile un charme dynamique particulier dans l’entrelacement du folk et du pop.

« Addicted » est un autre exemple de la maîtrise d’Alessiah dans l’écriture de chansons mémorables. « Accro à le chaos, accro à la chute », Alessiah admet au milieu de synthés pulsants et d’un accompagnement vocal éthéré et sans paroles. Le lyrisme réussit à capturer à la fois le tourment de l’amour inextricable et de l’autodestruction – où l’addiction au chaos et aux désirs éphémères mènent au regret, à la culpabilité et à l’espoir désespéré de pardon. La suite, « hot like this », dégage un charme pop plus ardent. L’échange vocal sensuel et l’interaction entre la basse et les synthés renforcent des paroles qui évoquent la catharsis et l’émancipation par le désir et la libération.

Avec un fil conducteur thématique similaire, « boy toy » explore l’attirance envoûtante et les rapports de forces dans les relations, où l’attraction se confond avec le danger. Obscentra captive constamment avec des morceaux qui associent atmosphère, émotions et variété stylistique. Avec Obscentra, Alessiah consolide son coming-out artistique, offrant un album de lancement qui s’inscrit en mémoire à la fois par sa mélodie captivante et sa profondeur émotionnelle.