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Gary Rossington a passé une nuit à taper sur les mains de Frank Hannon

Dans le monde des légendes du rock, il existait un personnage mythique nommé Gary Rossington, dont les prouesses à la guitare ont laissé une empreinte indélébile sur ses pairs et sur les amateurs de musique.
C’est à la suite de son départ prématuré le 5 mars dernier que Frank Hannon de Tesla a décidé de rendre hommage à l’homme qui a eu une influence déterminante sur leur propre parcours musical.
Dans son hommage, Hannon a souligné le caractère unique de Gary Rossington en tant que musicien et en tant qu’individu.

Parangon de force et de simplicité, le style musical de Rossington dégageait une aura de stoïcisme et d’authenticité qui a résonné dès la création de Lynyrd Skynyrd.
Les légendes racontent que les sages conseils de sa mère l’ont incité à « être simplement lui-même », et cette philosophie était gravée dans chaque note qu’il jouait, notamment dans l’hymne emblématique de Lynyrd Skynyrd, « Simple Man ».
L’art de Gary Rossington ne réside pas dans des démonstrations grandioses de prouesses techniques ou dans une théâtralité excessive, mais plutôt dans l’éloquence de la retenue, qui a laissé une impression indélébile sur tous ceux qui ont assisté à sa performance.

Lorsque Tesla a eu le privilège d’accompagner Lynyrd Skynyrd lors d’une tournée d’été au milieu des années 1990, ils se sont retrouvés magnétiquement attirés chaque soir du côté de Gary, comme s’ils cherchaient un élixir dans les sonorités éthérées de sa guitare slide.
La capacité de Rossington à toucher l’âme de son public par le biais de sa guitare et de ses compositions est un témoignage de la puissance de l’art véritable.
Hannon s’est souvenu de la dernière soirée de leur tournée commune, une soirée inoubliable au cours de laquelle il a été invité à partager la scène avec le maestro lui-même pour une interprétation de « Call Me the Breeze ».

A sa grande surprise, Rossington, d’un signe de tête et d’un coup de pied, a renoncé à sa place de soliste, poussant Hannon à prendre le devant de la scène et à gratifier le public de ses propres prouesses à la guitare.
Mais cette prestation enchanteresse n’était qu’un prélude à ce qui allait suivre. Après le concert, la camaraderie s’est prolongée jusque tard dans la nuit, Gary et ses collègues musiciens se retrouvant dans la chambre d’hôtel de Johnny Van Zant. Dans un élan de camaraderie et de rire, ils se lancent dans une partie endiablée de « slap hand », une tradition que le groupe a appris à maîtriser au fil des années. Hannon est submergé par l’étrange capacité de Gary à esquiver chaque gifle, laissant ses propres mains rosées par les innombrables tentatives.

Dans ses derniers mots, Hannon a exprimé sa profonde gratitude pour les contributions incommensurables de Gary Rossington au monde, non seulement par sa musique sublime, mais aussi par son authenticité, sa camaraderie et son honnêteté.

L’héritage du style discret et de l’art intemporel de Gary servira à jamais de phare lumineux, inspirant Hannon, Tesla et les générations de musiciens à venir dans leur voyage inexploré dans le vaste univers de la musique.