Actualités

La raison pour laquelle Iggy Pop détestait Led Zeppelin

Dans le chaos tumultueux de l’album live « Metallic K.O. » d’Iggy Pop and The Stooges, il y a un moment extraordinaire où le fracas d’une bouteille de bière entre en collision avec la guitare déjà saturée, comme si une symphonie sauvage de rébellion se déchaînait sur le public.
À l’inverse, dans les derniers albums de Led Zeppelin, où l’essence du rock ‘n’ roll atteint ses plus hauts sommets orchestraux, on a du mal à discerner même l’ouragan le plus féroce qui déchire le toit du studio.
Ces chemins musicaux divergents représentent deux approches artistiques distinctes, qui ne sont ni bonnes ni mauvaises en soi. Les opinions peuvent diverger passionnément, certains trouvant l’allure de Led Zeppelin « joyeusement pompeuse » et d’autres la jugeant « horriblement pompeuse ».

Iggy Pop appartenait sans aucun doute à ce dernier camp, son âme s’accordant à une fréquence différente de celle de Led Zeppelin.
Ils résidaient aux antipodes du paysage musical, leurs philosophies créatives étant aussi éloignées que deux corps célestes dans le cosmos.
Lou Reed, connaisseur des hymnes rauques et des mélodies grinçantes de la Pop, a peut-être entrevu un reflet de la musique de Led Zeppelin dans son admiration pour l’album phare des Stooges, « Raw Power ».

Il en a loué la résonance candide, l’expression brute et honnête d’une aspiration juvénile, une tentative féroce de démanteler les moules guindés et stériles du rock conventionnel.
Dans les sous-entendus de son éloge, on pourrait discerner une critique voilée de ce que la culture contemporaine appelle aujourd’hui le « Classic Rock », Led Zeppelin incarnant l’incarnation de cette époque.
Lors d’une interview animée en 1995, Iggy Pop a exprimé sans retenue sa désapprobation à l’égard de Led Zeppelin et de la scène musicale actuelle.

Il se moque de la résurgence des airs des années 60 et 70, en désignant Led Zeppelin comme la cible permanente de son dédain. Pour lui, le groupe symbolise tout ce qu’il ne pourra jamais accepter.
Il déplore la façade de la mode « HIP » et les postures « politiques » adoptées par les groupes, qui manipulent l’appartenance sociale par la vente de produits superficiels, laissant peu de place à l’expression artistique authentique.
Le choc des sensibilités artistiques n’est pas surprenant : le cœur d’Iggy Pop a toujours appartenu à ce qui est brut et sans fioritures.

Pour lui, des groupes comme les Stooges incarnaient une connexion viscérale, comme s’il lançait un ampli directement dans les profondeurs de l’esprit humain.
La symphonie cacophonique et les inspirations éthérées qui ornaient les œuvres de Led Zeppelin n’ont pas trouvé d’écho dans son âme, et il s’est donc trouvé éloigné de leur attrait.
Dans un monde d’amalgames musicaux, Iggy Pop cherche souvent le réconfort dans la pureté de la simplicité. La complexité de la musique de Led Zeppelin s’éloignait de son affinité pour l’expression sans filtre.

Ainsi, tel un vagabond à la recherche de la vérité sonore, il s’éloigna de l’allure flamboyante de l’enchantement de Led Zeppelin, recherchant une connexion directe et sans concession avec l’essence du son.