
Le bassiste de longue date de HATEBREED, CHRIS BEATTIE, assigne le groupe en justice après la séparation, accusant JAMEY JASTA d’avidité.
Une bataille juridique secoue HATEBREED : Le bassiste Chris Beattie assigne le groupe
L’histoire de HATEBREED, groupe de metal américain renommé, est confrontée à un tournant décisif. Le bassiste fondateur Chris Beattie a récemment déposé une plainte contre le groupe, accusant son expulsion de novembre dernier d’être injustifiée et de reposer sur un comportement erratique du chanteur Jamey Jasta, alias James Shanahan. Cette action en justice, déposée devant la Cour supérieure du Connecticut à New Haven, souligne une profonde fracture au sein du groupe après trente années d’histoire commune.
Selon la plainte, Beattie affirme être la force motrice derrière le son et l’identité de HATEBREED jusqu’à son expulsion soudaine. Il accuse Jasta d’un comportement de plus en plus erratique au cours des mois précédant son licenciement. Beattie soutient que son départ brutal, conduisant à la privation de ses droits sur les projets musicaux et des revenus futurs importants, représente une rupture unilatérale d’un accord implicite de copropriété et d’égalité des parts de bénéfices.
Les accusations de Beattie vont plus loin. Il allègue un accord implicite démontrant une égalité des parts de responsabilités et des profits entre lui, Jasta et le batteur Matthew Byrne, conclu dès septembre 2015 concernant la distribution des recettes issues des ventes de marchandises. Selon la plainte, cet accord attribuait 25% des ventes aux trois membres principaux, tandis que les autres membres se partageaient les 25% restants. Le bassiste affirme que la gestion financière du groupe, gérée par Jasta et le manager Steve Ross, s’est faite de manière opaque et sans transparence. Beattie se plaint d’un manque cruel d’information sur la gestion des fonds du groupe et, malgré ses demandes répétées, de versements inférieurs à sa part légitime.
L’incident déclencheur de l’expulsion, selon Beattie, aurait eu lieu à la veille d’un concert du groupe le 9 novembre 2024 au Toyota Oakdale Theater de Wallingford, Connecticut. Une sécurité de Live Nation aurait accusé Beattie de harcèlement, une accusation qu’il réfute et qui ressort comme malveillante dans le récit. Jasta, selon Beattie, aurait utilisé cet incident fantaisiste pour justifier son expulsion, décrivant un récit faux aux autres membres du groupe afin de discréditer Beattie et parvenir à son éviction.
Les conséquences de cette action juridique sont amplifiées par l’impact négatif supposé sur la carrière, la réputation et le bien-être personnel de Chris Beattie. Beattie se plaint également de l’utilisation persistante de son image par HATEBREED sur leurs réseaux sociaux et de la poursuite de la promotion de la marque, même après son départ. Il réclame des dommages-intérêts compensatoires et pour souffrance morale suite à la rupture de ses accords implicites sur les profits issus des tournées et à la perte de contrats de marque.
Cette saga illustre l’aspect complexe et parfois difficile des relations au sein des groupes de musique. Alors que HATEBREED continue sa tournée, la question importante est désormais de savoir comment ce conflit sera résolu et si une réconciliation mutuellement bénéfique reste possible. L’avenir du groupe et son héritage seront grandement façonnés par l’issue de ce procès.