
Michael Lardie sur Ozzy Osbourne : « Il a vraiment inventé ce style musical »
Michael Lardie, de GREAT WHITE, rend hommage à Ozzy Osbourne : un héritage indéfectible
Dans une interview accordée à la radio Z93, Michael Lardie, guitariste et claviériste de GREAT WHITE, s’est exprimé sur le décès récent d’Ozzy Osbourne. Le musicien a partagé des souvenirs émouvants, soulignant l’influence majeure du Prince of Darkness sur le hard rock.
« Nous avons joué à Roskilde au Danemark, où Ozzy était l’artiste principal, alors nous avons pu le voir, mais sans pouvoir vraiment lui parler », raconte Lardie. « Le meilleur souvenir que j’ai, c’est notre vol ensemble pour Londres, avec le groupe et Ozzy et son groupe solo. Il se promenait dans l’avion, souhaitant la bonne journée à Jack Russell [le chanteur originel de GREAT WHITE], nous avons échangé quelques mots… et il avait un lecteur DAT, ces cassettes numériques, imaginez! Il montrait son nouveau disque à tous les musiciens présents et nos managers. Il a dit avec un accent britannique : » ceci est mon nouveau disque. Pouvez-vous l’écouter ? » Et c’était « No More Tears ». Quand on a mis les écouteurs et qu’on a entendu ce riff, on s’est dit : « Oh mon Dieu… » Pour moi, c’était le summum de sa virtuosité. Il avait une formidable collaboration et tout était tellement pur, tellement puissant. L’énergie de ce disque s’avérait incroyable. C’était une expérience exceptionnelle de le voir en personne, mais aussi d’écouter ce disque avant tout le monde, bien avant le grand public. »
Lardie va plus loin en évoquant l’héritage d’Ozzy Osbourne : » On pense à tous ceux qui ont eu une telle influence sur notre genre musical. Ozzy a quasiment forgé ce style de musique avec SABBATH, une impulsion qui s’épanouit ensuite. Je ne vois pas comment il aurait pu être possible de faire du hard rock sans avoir Black Sabbath dans son ADN. Je me souviens d’avoir écouté « Master of Reality » à 12 ans et d’apprendre « Sweet Leaf. » Tout cela, l’impact qu’il a eu sur nous, restera toujours gravé. »
Interrogé sur l’impact de ces décès sur l’avenir de GREAT WHITE, Lardie réfléchit à la poursuite de leur carrière : « Il est difficile de dire. Tout va bien pour nous. Audie Desbrow, le batteur de GREAT WHITE, et moi, sommes dans le groupe depuis 1985, cette année marque donc nos 40 ans. Quand on y pense, on est forcément confronté à notre propre mortalité. On ne sait pas combien de temps on pourra continuer mais, actuellement nous sommes tous en bonne santé, heureux et aimons toujours notre métier, ce qui aide. Il est difficile d’estimer si ce sera cinq, sept ou dix ans. Heureusement, nous disposons d’un répertoire qui plaît au public et ils veulent continuer à nous voir sur scène. Un jeu d’équilibres s’opère entre les fans et nous. Tant que nous aurons l’envie et les moyens de jouer, et que nous serons en bonne santé, nous continuerons. L’inconvénient, c’est le tourbillon des déplacements constants, l’aspect « week-end warrior » : un concert ici, un concert là. Nos fans sont fantastiques et nous jouons encore entre 45 et 50 concerts par an. »
Lardie conclut en confirmant la tristesse générale face au décès prématuré d’Ozzy Osbourne, qui s’est éteint le 22 juillet dernier.