Chroniques

Municipal Waste – Electrified Brain (2022)

Pays : USA
Style : Crossover
Note : 7/10
Date de sortie : 1 Jul 2022
Sites : Bandcamp | Facebook | Instagram | Metal Archives | Site officiel | Twitter | YouTube

Municipal Waste n’a jamais été le groupe de thrash le plus prolifique de la scène, mais son calendrier de sortie d’albums tous les deux ans a glissé à tous les trois ans et c’est maintenant tous les cinq ans, celui-ci sortant cinq ans après Slime and Punishment et celui-là cinq ans après The Fatal Feast. Ce qui augmente, ce sont les notes moyennes sur Metal Archives, car chaque album sorti après Massive Aggressive en 2009 a obtenu une note plus élevée. Je ne suis pas sûr de pouvoir être d’accord avec cela, car la marque de thrash crossover de Municipal Waste est ultra-fiable mais aussi relativement prévisible. C’est bien fait, car toute leur musique est bien faite, mais il est difficile de comparer leurs mérites.

Pour ceux qui ne sont pas au courant de ce qu’ils font, les premières parties établissent rapidement leur modus operandi et celui-ci ne varie pas beaucoup au fil de l’album. Electrified Brain montre à quel point leur approche du thrash est frénétique, un assaut de speed metal avec des voix de punk hardcore qui est terminé en moins de trois minutes, même avec une intro, une outro et une série de solos de guitare échangés au milieu. Demoralizer est un peu plus metal, avec un jeu de guitare encore plus Iron Maiden, mais c’est un morceau dont l’impact est similaire. Last Crawl est un retour au crossover pur, le chant prenant le dessus sur les guitares, et c’est parti.

Je devrais commenter la longueur de ces morceaux, car ils font passer ceux de l’album Soulfly d’hier pour épiques. Seul Thermonuclear Protection atteint la barre des trois minutes, Putting On Errors n’en atteint que la moitié et The Bite n’est qu’un peu plus long. Il y a quatorze chansons et pourtant l’album ne dure que trente-quatre minutes. On ne pourra jamais dire que Municipal Waste traîne en longueur.

Les comparaisons à faire sont celles des groupes crossover originaux, donc je ne vais même pas prendre la peine de les énumérer, car elles ne surprendraient personne. J’ai trouvé beaucoup de Suicidal Tendencies sur The Bite, avec un soupçon d’Overkill, un groupe qui revient sans cesse dans mon esprit du côté thrash. Le côté punk le plus évident est le chant de Tony Foresta, et sa voix définit le son du groupe encore plus que les guitares de Ryan Waste et Nick Polous. En parlant de Waste, lui et Land Phil contribuent tous deux au chant ici aussi, se combinant le plus efficacement sur Ten Cent Beer Night, approfondissant un refrain déjà accrocheur.

Cette chanson a un clin d’œil aux Scorpions à la fin et je n’ai pas manqué d’apercevoir une touche allemande dans la veine d’Accept sur des chansons comme High Speed Steel et surtout Thermonuclear Protection. Cette dernière pourrait bien être ma chanson préférée ici, même si Restless and Wicked se rapproche plus d’un manuel que n’importe quoi d’autre ici, un blitz de deux minutes et demie avec des voix rugueuses sur des riffs serrés, la combinaison de la voix punk et des guitares métalliques apparemment sans effort mais tout à fait efficace.

Et il n’y a pas grand-chose à ajouter, car Municipal Waste n’est pas un de ces groupes qui peuvent se développer avec des écoutes supplémentaires. Ils sont tout à fait transparents sur ce qu’ils font et cela se retrouve sur la première et la dernière chanson et tout ce qui se trouve entre les deux. Si vous aimez l’une d’entre elles, vous êtes à peu près sûr de les aimer toutes. A l’inverse, si vous n’aimez pas la première, le reste de l’album ne vous fera pas changer d’avis. Il s’agit d’un autre album court et blitzkrieg qui va vous nettoyer de la meilleure façon possible. Si c’est ce que vous aimez, allez-y et écoutez-les.