« Nous étions simplement insoumis » : Flea (Red Hot Chili Peppers) évoque sa jeunesse turbulente à Los Angeles
Flea se confie sur son passé tumultueux et son lien indéfectible avec Anthony Kiedis
Dans un échange sincère avec le musicien et créateur de contenu Rick Beato, Flea, le bassiste emblématique des Red Hot Chili Peppers, plonge dans les souvenirs de son adolescence agitée à Los Angeles. Il y décrit une époque de survie instinctive, imprégnée de musique et d’une indépendance absolue, qui a forgé l’essence même du groupe.
Une jeunesse rebelle au cœur de Hollywood
Accueilli par Rick Beato, Flea retrace une période adolescente particulièrement intense. Originaire de New York, il raconte comment son arrivée à Los Angeles l’a transformé en un jeune homme « totalement ingérable ». « Je passais mon temps dans les rues, sans aucune supervision, à commettre des bêtises et de petites infractions stupides », se remémore-t-il.
C’est en 1976, au lycée Fairfax, qu’il croise la route d’Anthony Kiedis, une rencontre décisive. La connexion est immédiate. « À mon retour à la maison ce jour-là, j’ai annoncé à ma mère : ‘Pour la première fois, j’ai rencontré quelqu’un avec qui je peux vraiment discuter' », rapporte-t-il dans son autobiographie Acid for the Children. « On écumait Hollywood sans un sou en poche, vivant au jour le jour. On était simplement fous, livrés à nous-mêmes », synthétise-t-il.
Les origines d’un groupe propulsé par une énergie viscérale
Ce mode de vie précaire et combatif a infusé une vitalité brute dans la formation des Red Hot Chili Peppers, créée en 1982. « Quand on a monté le groupe, cette fureur et cette soif de survie nous portaient », explique Flea. Leurs inspirations étaient éclectiques : du funk à Ornette Coleman, en passant par Led Zeppelin, The Who, Miles Davis, ou la vibrante scène No Wave de New York.
Il évoque avec humour leur passion pour les concerts : « Les jeunes, si vous voulez vous infiltrer quelque part, approchez par l’arrière. Personne ne vous verra. Je vous le garantis, c’est infaillible », plaisante-t-il.
Un album solo en vue pour 2026
Malgré l’activité soutenue des Red Hot Chili Peppers – marquée par une prestation mémorable aux Jeux olympiques de Paris 2024 et des rumeurs de cession de leur catalogue –, Flea se lance dans un projet personnel : son premier album solo, prévu pour 2026 chez Nonesuch Records.
Ce disque marque un retour à ses premières amours musicales, le jazz et la trompette. Il a collaboré avec des artistes tels qu’Anna Butterss, Jeff Parker et Deantoni Parks pour cet opus. Le premier single, A Plea, est déjà accessible, accompagné d’un clip réalisé par sa fille Clara Balzary. Ce morceau, à la fois minimaliste et profondément émouvant, ouvre la voie.
« Je vise un terrain où je peux m’exprimer sans entraves », avoue-t-il à propos de cet album. Il s’agit d’un nouveau tournant, qui n’entame en rien son engagement avec les Red Hot Chili Peppers.
Découvrez l’entretien entre Rick Beato et Flea :
