« Si tu exploses aussi vite à la face du monde, on se dit forcément que t’es porté par un mastodonte derrière » : President réplique aux soupçons de « groupe monté de toutes pièces »
Le leader de President balaie les soupçons de « groupe fabriqué » : un ascension reposant sur l’authenticité
Dans une récente interview accordée à Metal Hammer, le chanteur du groupe britannique President, connu pour son identité masquée, a fermement réfuté les allégations le qualifiant de « industry plant », c’est-à-dire un projet manipulé par l’industrie musicale. Face à une montée fulgurante en 2025, marquée par une entrée surprise au Download Festival et la sortie acclamée de leur premier EP, King Of Terrors, en septembre, il insiste sur le caractère genu de leur parcours, loin de toute stratégie imposée par les majors.
Une réussite qui défie les stéréotypes
Le frontman s’exprime sans ambages sur ces critiques récurrentes : « Quand un groupe explose aussi rapidement, on imagine forcément le soutien d’une puissante machinerie en coulisses. Il est difficile d’admettre qu’une formation puisse percer sans appui extérieur. Pourtant, dès que l’on sort du bois, on récolte autant de détracteurs que d’admirateurs. J’aime encore mieux provoquer des émotions, positives ou négatives, que d’être ignoré. »
Les doutes ont été amplifiés par les liens du groupe avec le management de Sleep Token et leur performance remarquée au Download Festival. Pourtant, selon le chanteur, cette décision n’avait rien d’un coup monté : « Si cela avait tourné au fiasco, ce serait une catastrophe absolue. Mais cette pression m’a forcé à donner le meilleur de moi-même. Entendre la foule scander « President ! » m’a profondément ému. En descendant de scène, j’ai dû essuyer mes larmes sous mon masque. »
Une carrière en pleine accélération
Fin décembre, President a conquis son premier public américain au Gramercy Theatre de New York, où il a dévoilé Conclave en live pour la première fois, suivi d’une cover puissante de Change (In The House Of Flies) de Deftones, qui a captivé l’assistance.
L’agenda du groupe s’annonce chargé : il assurera la première partie d’Architects lors d’une tournée européenne en janvier, avant de s’envoler pour l’Amérique du Nord en février en ouverture de Bad Omens et Beartooth. Au printemps, une tournée européenne complète, déjà sold out, viendra prolonger cette dynamique effrénée.
Parallèlement, President peaufine son premier album. Le chanteur révèle avoir composé quatre morceaux, dont trois qu’il tient pour ses œuvres les plus abouties : « C’est une vraie progression… Je ne suis pas du genre à me féliciter facilement, donc si cela me séduit, c’est encourageant. »
Cette trajectoire express, que le groupe attribue à son dévouement sincère plutôt qu’à une orchestration industrielle, confirme son ancrage dans une authenticité qui séduit au-delà des controverses.
