
Watain met fin à son aventure après la sortie de son huitième album studio
Watain annonce la fin d’une ère : un huitième et dernier album pour clôturer trente années de magie noire
Ce samedi 20 septembre 2025, le Temple de Watain a diffusé une déclaration solennelle, annonçant la fin d’une ère. Le groupe suédois de black metal, Watain, mettra un terme à sa création de nouveaux albums avec leur huitième opus, à paraître dans trois ans, lors de leur 30e anniversaire.
Cette annonce marque la conclusion d’une œuvre magique de trente années, une triple décennie au cours de laquelle Watain a partagé son cheminement vers les ténèbres profondes avec son auditoire fidèle. Le groupe, connu pour son approche extrême et son esthétique sombre, déclare ainsi : « Cette annonce n’est pas un adieu, mais la première note d’un requiem sacrificiel, une invitation à participer à la création de ces dernières années, »
Dans un message empreint d’une profonde signification, Watain explique : « Nos chansons et notre art n’ont-ils pas toujours traité de la finitude, de la mortalité, de la mort et de l’au-delà ? » Le groupe, au lieu de se laisser consumer par le temps, choisit de conclure sa propre histoire en modelant son destin comme il a modelé ses spectacles et ses chansons. « Nous choisirons de ramener Watain, intact et invictueux, dans le chaos primordial qui lui a donné naissance. »
Les trois années à venir seront consacrées à une exploration plus approfondie des raisons de cette décision. Pendant ce temps, la musique continuera de s’échapper du Temple de Watain – concerts, nouvelles compositions, et autres révélations seront dévoilés au fil des mois.
La notoriété de Watain dépasse de loin les frontières du black metal. Ses concerts rituels et fascinants ont conquis le monde, transformant chaque performance en un cérémonial à la fois sacré et brutal. L’héritage de la bande, empreint de fascination, de peur, et de respect, n’a jamais suscité l’indifférence.
Dans un entretien précédent avec la radio Tinnitus Metal, Erik Danielsson, le frontman de Watain, a défendu la nécessité d’une profonde connexion entre l’artiste et la musique. « Je ne vois pas la musique extrême comme un art à la portée de tous. Il doit être exprimé par ceux qui vivent cet univers musical et la sous-culture qui l’accompagne. Bien sûr, on peut copier un riff de Maiden si on est un skateur, mais les morceaux vraiment puissants proviennent d’esprits libres et d’artistes authentiques. »
Pour Watain, l’art a toujours dépassé les limites de la raison et les interdits. « Nous avons toujours travaillé aux frontières de la raison et des limites autorisées. » a déclaré Danielsson. Cette ambiguïté volontaire, ces malentendus entourant le groupe, crée une aura de mystère. « Le mystère est flatteur, » a ajouté le chanteur.
Watain revient ainsi à ses origines, en revenant sur la notion même de la finitude, au cœur de sa musique. L’huitième et ultime album de Watain s’annonce comme une œuvre ultime et poétique, une ode à la fin de l’Existence, une révérence finale à un destin déjà tracé depuis 1998.
À la gloire du Dieu-diable qui béni notre chemin,
et sur son autel, nous plaçons cette humble offrande.
À la mort et au-delà !