72 Seasons Album Review : Un album classique de l’ère moderne de Metallica
L’apogée de Metallica dans les années 1980 est perceptible dans 72 Seasons, même si elle est atténuée par la longueur des morceaux et les paroles relatives à la rééducation de James Hetfield.
72 Seasons », l’album le plus récent du groupe, est enfin sorti après sept ans d’attente, et il en valait la peine. Le vénérable groupe de heavy metal a une fois de plus produit une collection de chansons puissantes et émouvantes qui rappellent pourquoi il exerce toujours une influence majeure sur l’industrie musicale. Le lancement d’un nouvel album est généralement attendu avec impatience par les fans, car il annonce le calendrier des concerts à venir du groupe. Metallica est resté fidèle à sa parole et a offert aux fans une expérience d’écoute unique avec « 72 Seasons ».
Les albums les plus récents de Metallica, comme « Hardwired… to Self-Destruct » et « Death Magnetic », ont démontré une formule distinctive simple à reconnaître. Si l’IA avait la capacité de composer de la musique, la création d’un album de Metallica serait probablement l’une des tâches les plus simples à réaliser. Au fil des ans, le son distinct et inimitable du groupe a évolué, et les nouveaux albums se sont appuyés sur cette approche. La musique de Metallica est facilement reconnaissable grâce à ses riffs puissants, sa batterie tonitruante, ses interludes mélodiques et ses paroles à la fois contemplatives et pensives. C’est également le cas avec « 72 Seasons », qui met en avant les aspects classiques du groupe tout en s’aventurant dans des domaines nouveaux et intrigants. L’intensité élevée de l’album, les paroles qui font réfléchir et l’impressionnante musicalité démontrent le brio et l’inventivité durables de Metallica.
Il peut sembler inutile d’évaluer « 72 Seasons » chanson par chanson, car l’album de 12 titres ne s’éloigne pas trop du son caractéristique du groupe. Il s’agit, à bien des égards, d’une extension de leur précédent album, « Hardwired… to Self-Destruct », axée sur le heavy metal. Bien que moins directes et intransigeantes que sur leur album controversé « St. Anger », sorti en 2003, les paroles sont néanmoins puissantes et émotionnelles. Bien que Metallica n’ait pas vraiment innové, « 72 Seasons » est un album solide et fiable qui plaira aux adeptes du son dur et intransigeant du groupe.
Si l’on considère chaque membre de Metallica séparément, il est évident que les contributions de James Hetfield ont eu un impact significatif sur « 72 Seasons ». Il est l’inspirateur de la musique de l’album, et les paroles sont créées autour de ses riffs. Bien qu’il semble que la fonction première de Lars Ulrich soit la batterie, ses rythmes soutiennent réellement les riffs de Hetfield. C’est dans le domaine de la production que Lars Ulrich brille vraiment, et c’est là que réside sa véritable valeur. Sa capacité à gérer le son complexe du groupe est bien sûr inégalée, comme en témoignent les albums précédents tels que « Death Magnetic » et « Hardwired… to Self-Destruct ».
Cependant, Kirk Hammett n’apporte rien de nouveau. Son timbre de guitare et ses solos sont constants et ne présentent pas d’innovations révolutionnaires. Il est de notoriété publique que Rob Trujillo ne contribue pas beaucoup à la composition et à la production. Mais dans « Sleepwalk My Life Away », il a un début de basse qui se démarque et qui évoque « I Was Made For Loving You » de KISS. Les albums de Trujillo sont devenus célèbres pour leur esthétique riche en basses.
72 Seasons est un classique. Le fait qu’ils continuent à faire de la musique à un âge aussi avancé est stupéfiant et encourageant pour l’avenir. Lorsque « Death Magnetic » a été publié pour la première fois, il a été qualifié d' »album de justice moderne », une description qui s’applique également à « 72 Seasons ». Metallica a sorti trois albums consécutifs avec un son cohérent et, malgré l’absence de promesses audacieuses, leurs fans continuent d’aimer ce son. Pour leur prochain album, un grand ajustement pourrait être nécessaire.
La carrière de Metallica a été marquée par de nombreux changements stylistiques : pop-métal avec le « Black Album », métal progressif avec l’album « Justice » et rock plus accessible avec les albums « Load » et « Reload ». Pour leur prochain album, un changement significatif semble probable, et s’ils ne procèdent pas à cet ajustement, les fans risquent de ne pas réagir aussi favorablement.
Metallica a une longue histoire de réinvention, et c’est cette évolution qui les a aidés à rester populaires et demandés à travers le temps. Nous ne pouvons qu’espérer que le prochain album de Metallica s’appuie sur son histoire d’invention et de développement pour s’assurer qu’ils continuent à être une force dominante dans le genre du heavy metal.