Tuatha de Danann – The Nameless Cry (2023)
Pays : Brésil
Style : Folk Metal
Note : 7/10
Date de sortie : 1 Dec 2023
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Mon groupe préféré de folk metal celtique brésilien est de retour et cette phrase semble moins surprenante à chaque fois que je l’écris. Ils reviennent également au folk metal après In Nomine Éireann en 2020, un album qui plongeait tout aussi souvent dans le rock. Il s’agit de leur sixième album studio, mais je ne les connais que depuis l’EP The Tribes of Witching Souls en 2019 et je n’ai pas encore pris connaissance de leurs travaux antérieurs. Je devrais le faire, non pas parce que ça sonne comme ça, mais parce que ce n’est probablement pas le cas, étant donné qu’ils sont répertoriés sur Prog Archives comme folk progressif, comme leur ancien nom de Pendragon pourrait le suggérer.
Il y a peut-être un reste d’esprit prog ici, surtout dans les claviers d’Edgard Britto, mais c’est loin d’être dominant. Il s’agit de folk metal, résolument celtique, avec des flûtes et des sifflets proéminents et des mélodies principalement celtiques. Je dis surtout parce que j’ai entendu des mélodies semblables à celles de Magnum dans Untitled, et que ce morceau traverse la mer d’Irlande pour devenir une chanson plus influencée par l’Angleterre, ainsi qu’une chanson plus teintée de rock commercial. Cette chanson est plus lourde, mais A Fragile Whisper to a Raging Roar qui la suit, une chanson qui semble souvent aussi anglaise qu’irlandaise, reste aussi fermement rock dans ses couplets, avant que le crunch ne reprenne le dessus.
Mon morceau préféré ici est bien plus celtique, même s’il pousse au maximum l’aspect power metal qui n’est jamais très loin. Il s’agit de The Rabble’s Cry, bizarrement le morceau le plus court de l’album, et il fait bien couler le sang. Le seul moment anglais survient lors d’un magnifique passage instrumental au milieu du morceau, car il s’agit d’une partie qui passe du violon à la guitare, à l’orgue Hammond, puis au violon et enfin au chant. Pour ce moment d’orgue Hammond, nous sommes fermement dans le territoire d’Uriah Heep, ce qui m’a surpris mais fonctionne bien dans ce contexte celtique.
Ce sont les flûtes de Bruno Maia, également guitariste du groupe, qui nous ramènent toujours en Irlande. La plupart de ces chansons commencent avec lui à la flûte, notamment The Nameless qui ouvre l’album, mais aussi une paire impressionnante de titres bien plus tard, The Virgin’s Tower et Clown. Je dois mentionner ici que le premier démarre avec une voix dure et profonde du bassiste Giovani Gomes avant de laisser place au chant féminin de Daísa Munhoz, une chanteuse brésilienne de power metal mieux connue pour un groupe appelé Vandroya, bien que je la connaisse pour avoir déjà participé aux albums de Tuatha de Danann en tant qu’invitée.
Ce changement fonctionne très bien en tant que transition, ce qu’ils font plusieurs fois sur cet album. Le début de l’album comporte un autre moment de ce type, qui est également bref mais merveilleux. Bruna Maia est également le chanteur principal de Tuatha de Danann et il chante en clair sur The Nameless lorsque Gomes arrive avec sa voix rauque pour le souligner, juste avant que la chanson ne passe du chant à une section de flûte dansante. J’ai écouté cette transition plusieurs fois et elle est inhabituelle mais magistrale. Je suis moins convaincu par la voix manipulée électroniquement qui conclut ce passage instrumental et revient à la fin de la chanson, ainsi que dans le bref interlude appelé Spark.
Il y a un autre invité ici, mais je n’en connais que deux cette fois-ci, alors qu’il y en avait une multitude sur In Nomine Éireann. Il s’agit de Hugo Mariutti, également brésilien et, bien qu’il semble avoir commencé dans le thrash metal, il s’est rapidement dirigé vers le heavy/power metal, où il est resté pendant trente ans. Il est guitariste et contribue donc probablement aux guitares de A Fragile Whisper to a Raging Roar d’une manière ou d’une autre, bien que ce soit la mélodie vocale et les claviers proggy qui ressortent le plus sur cet album. Les voix semblent plus douces qu’ailleurs, ce qui signifie que Mariutti a peut-être joué le rôle de chanteur.
Il s’agit d’un autre album solide des Tuatha de Danann. Si je ne suis pas aussi surpris qu’en 2019 d’entendre du folk metal celtique de la part d’un groupe brésilien, je suis tout aussi impatient d’en entendre plus. Ce n’est pas le groupe le plus prolifique qui soit, mais même COVID ne l’a pas repoussé à des intervalles comme celui de onze ans entre Trova di Danú en 2004 et Dawn of a New Sun en 2015. Je ne sais toujours pas quelle est l’ampleur de la scène folk metal celtique dans le sud du Brésil, mais elle est vraisemblablement assez grande pour les soutenir en ce moment, alors j’attends avec impatience l’album numéro sept dans quelques années.