Il y a 66 ans aujourd’hui (10 janvier 1956), Elvis Presley enregistrait son premier tube numéro un, « Heartbreak Hotel ». La chanson, sa face B « I Was The One » et plusieurs autres morceaux ont été enregistrés à Nashville lors de la première session d’enregistrement d’Elvis chez RCA, deux jours seulement après son 21e anniversaire. Au mois de novembre précédent, RCA Records avait racheté son contrat avec Sun Records pour la somme astronomique de 40 000 $, dont 5 000 $ sont allés directement à Elvis comme prime à la signature.
La musique de « Heartbreak Hotel » a été écrite par Mae Boren Axton – mère du compositeur de chansons country Hoyt Axton – avec des paroles de Tommy Durden. Durden a eu l’idée d’écrire les paroles après avoir lu dans un journal le récit d’un homme qui avait laissé derrière lui une lettre de suicide contenant la phrase : « I walk a lonely street ». Comme c’était le cas pour de nombreux succès des années 1950, le nom d’Elvis a été ajouté à la fois par courtoisie et pour l’inciter à enregistrer la chanson – ce qui lui a également permis de recevoir un tiers des redevances de la chanson.
« Heartbreak Hotel » est interprété par le groupe habituel d’Elvis à l’époque, avec Bill Black à la contrebasse, Scotty Moore à la guitare solo et D.J. Fontana à la batterie, ainsi que les légendes de la country Floyd Cramer au piano et Chet Atkins à la guitare. Le single est sorti en urgence le 27 janvier 1956 et est devenu le premier million de ventes d’Elvis Presley.
Nous avons demandé à feu le grand D.J. Fontana, qui a finalement choisi le rythme des singles classiques d’Elvis dans les années 50 : [“Well, sometimes I would — sometimes Elvis would count it off the way he felt it. So it was a mixture of different guys and sometimes (guitarist) Scotty (Moore) would do it, just according to what kind of mood we was (laughs) all in, y’know? But it seemed like it all, it all turned out good for some reason. Who knows? Y’know what, those things happen.”] (:17 OC : . . . ces choses arrivent)
Lors du discours qu’il a prononcé en 2012 au festival de musique South By Southwest d’Austin, Bruce Springsteen s’est souvenu avoir vu Elvis Presley faire ses débuts dans le Ed Sullivan Show le 9 septembre 1956 : [“It was the evening that I realized that a white man could create magic. That you did not have to be constrained by your upbringing, by the way you looked, or by the social context that oppressed you. You could call upon your own powers of imagination, and you could create a transformative self. A certain type of transformative self that perhaps at any other moment in American history might’ve seemed difficult, if not impossible.”] (:26 OC : . . . si ce n’est pas impossible)
Lorsqu’Elvis revient sur scène en 1969, « Heartbreak Hotel » est l’un des rares titres des années 50 à faire partie de son spectacle. Il a continué à chanter cette chanson de façon sporadique jusqu’en 1974.