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Flashback : Les Rolling Stones, John Lennon, Eric Clapton et les Who tournent le film « The Rock And Roll Circus ».

Il y a 54 ans dimanche (11 décembre 1968), les Rolling Stones et leurs amis terminaient le tournage de deux jours de leur Rock And Roll Circus aux studios de Twickenham à Londres. À l’origine, le Circus devait être une émission de télévision spéciale pour les Stones afin de promouvoir leur dernier album, Beggars Banquet, et comprenait la dernière prestation du groupe avec Brian Jones, ainsi que des prestations des Who, de Jethro Tull, de Marianne Faithfull, de Taj Mahal et des Dirty Mac – un supergroupe unique composé de John Lennon, d’Eric Clapton, de Keith Richards des Stones et de Mitch Mitchell, le batteur du Jimi Hendrix Experience.
C’était non seulement le premier concert de Lennon en dehors des Beatles, mais aussi sa première apparition sur scène avec Yoko Ono, qui s’est jointe au Dirty Mac pour une jam improvisée.
De nombreuses raisons ont été avancées pour expliquer pourquoi les Stones ont finalement renoncé au spectacle, mais la principale semble être que les Who étaient au sommet de leur carrière et qu’ils ont été surpris alors qu’ils étaient épuisés par une série épuisante de concerts au Royaume-Uni. En d’autres termes, le concert des Stones a été complètement éclipsé par la première performance solo de Lennon et l’incroyable interprétation par les Who de leur mini-opéra de 1966 « A Quick One While He’s Away ». Pour souligner le fait que les Stones n’étaient pas au mieux de leur forme, les plans ont été mis en place peu de temps après pour que les Who achètent les droits du spécial et le publient sous le titre The Who’s Rock And Roll Circus.
On a récemment demandé à Pete Townshend et à Roger Daltrey ce dont ils se souvenaient de la prestation des Who lors de cette émission spéciale : [(Daltrey): “Um, Brian Jones walking backwards most of the time. . . (Townshend): He was sick . . . (Daltrey): He was in reverse, he was in a very sad state. So it was kind of the last time I ever saw Brian Jones, which was incredibly sad. But all in all, it was chaotic event that turned out incredibly successful. (Townshend): And Yoko Ono. . . (Daltrey): Oh yeah, and Yoko was there and John (Lennon) had just broken up with his first — it was quite an event. (Townshend): I’m one of the select Yoko Ono fans (laughter). No but I really am a fan. I think she’s amazing (Daltrey): Yeah, she’s an amazing woman, that’s for sure.”] (:32 OC : . . . c’est sûr)
Le réalisateur Michael Lindsay-Hogg se souvient avoir capturé le moment décisif des Stones dans le spectacle à un moment où l’énergie du groupe et de l’équipe était presque épuisée : [“When we did ‘Sympathy For The Devil,’ there were, like, half-done takes before but they were exhausted. And then Mick (Jagger) and I and a couple of other people thought, ‘Well, maybe we should come back tomorrow night; because people were exhausted, including cameramen. They had had their eyes in the viewfinders for 18 hours. And he said to me, ‘Can you do it one more time?’ I said, ‘Yes — can you?‘ He said, ‘Yeah, lemme talk to them.’ And then he went to the other Rolling Stones and said this is it.’”] (:23 OC : . . . c’est ici)
Le futur cofondateur de Black Sabbath, Tony Iommi, a joué ce jour-là avec Jethro Tull et se souvient qu’il n’avait aucune idée que l’enregistrement deviendrait aussi légendaire : [“I had no idea, quite honestly. It was all new to me, and I was thrown right into this pile of people who I’d never met in my life — John Lennon, and sharing a dressing room with the Who and the Stones, Marianne Faithfull, and it was all like a big party. It was incredible, really. And then they started jamming, and there was a few jams going on — Clapton and the Stones and John Lennon — and quite honestly it sounded bloody awful! And Ian (Anderson) says to me, ‘Well, what do you think of your, your heroes now, then?’ (Laughs) I went, ‘Oh, all right.’ (laughs)”] (:27 OC : . . . Oh, d’accord. » (rires))
Parmi les moments forts, citons Taj Mahal – avec Jesse Ed Davis – qui interprète « Ain’t That A Lot Of Love » ; les débuts en direct des Stones avec « Parachute Woman », « You Can’t Always Get What You Want », « Sympathy For The Devil » et « No Expectations » avec Brian Jones à la guitare slide ; et Lennon, Clapton, Richards et Mitchell qui interprètent le classique « Yer Blues » des Beatles, alors récemment sorti sur l’Album blanc.
The Rolling Stones’ Rock And Roll Circus est sorti en CD et en vidéo amateur en 1996. La version DVD de 2004 contient des bonus, notamment des interviews et certaines performances qui ne faisaient pas partie du film.
Mick Jagger a attribué au réalisateur Michael Lindsay-Hogg certaines des idées les plus intéressantes présentées dans The Rock And Roll Circus : « Michael Lindsay-Hogg est un type très créatif. Nous avons eu cette idée et toute l’idée, évidemment, est d’en faire un mélange de différents numéros de musique et de cirque, de sortir de la normalité et de rendre ça légèrement surréaliste. … en mélangeant les deux. Et aussi nous voulions autant de types de musique différents que possible. C’est pour ça qu’on a réfléchi à qui seraient les meilleurs seconds rôles. »
Récemment est sortie l’édition de luxe du 50e anniversaire du Rock And Roll Circus, qui contient un livre de 44 pages à reliure parfaite avec l’essai original de David Dalton dans Rolling Stone en 1969, et des photographies de Michael Randolf.
La bande sonore de Rock And Roll Circus des Rolling Stones a été étendue à 28 pistes, a reçu un nouveau mixage et une restauration HD 192k 24-bit. Parmi les bonus, on trouve un enregistrement du regretté pianiste Julius Katchen, trois chansons supplémentaires de Taj Mahal et des enregistrements inédits des Dirty Mac interprétant le classique des Beatles, « Revolution », et le morceau bien nommé « Warmup Jam ».