
Lukey2Legs – ‘Truth’
Le premier album de Lukey2Legs, « Truth », un voyage sonore captivant.
Le premier album de l’artiste mélbournois Lukey2Legs, « Truth », irradie d’un son art-pop à la fois spacieux et dynamique. Ses arrangements vastes et ses voix émouvantes créent une atmosphère à la fois immersive et immédiate, naviguant avec grâce entre la grandeur et l’intimité. De l’énergie rock entraînante de « Lion in Me » aux ballades poignantes de désir, l’album capture un équilibre remarquable entre puissance et vulnérabilité.
L’introduction de l’album déploie un paysage sonore envoûtant, idéal pour la méditation en plein air, avec des sonorités de clochettes et d’animaux se transformant en un mantra hypnotique. « Écoute. Respire, » murmurent les voix. La pièce suivante, « Find Myself », passe d’un décor forestier à une introspection solennelle accompagnée d’un piano. La recherche lyrique de soi s’étend à une variété de percussions envoûtantes et de passages de cordes, chaleureuses et caressantes dans leur interaction avec le piano discret. L’instrumentation texturée et la puissance vocale croissante rappellent, par moments, la matière art-pop et émotive de Radiohead.
« Orange Sugar » poursuit l’attrait atmosphérique et mélodique éclectique, tissant ici des styles de guitare classique au milieu d’une immersion vocale sereine. « J’aime le goût du sucre d’orange, » murmurent les voix éthérées pendant le refrain, distillant une allure envoûtante et fumée tout au long de la chanson. Un esprit plus anthemique brille sur « Lion in Me », explorant plus avant le moi alors que la production navigue sans faille entre des rythmes entraînants et un solo de guitare mélodiquement exaltant. « Chérie, tu es dans mes pensées, tout le temps, » confient les voix de Lukey2Legs dans cette séquence rock, satisfaisante dans ses progressions, allant de l’infectiosité initiale rythmique à la basse.
Un autre plaisir stylisé, « All for Me », crée un univers cinématographique lynchien, avec son intrigue énigmatique de claquements de doigts, sa basse et ses cordes mélancoliques. Une poussée vocale ardente et des touches rebondissantes propulsent le morceau vers une captivité expressive, avec des voix étirées et un mystère chamber-pop qui s’y impose, rappelant joyeusement un croisement entre The Auteurs et Tom Waits. Le morceau suivant, « Purple Dreams », s’aventure avec un charme rock nocturne comparable, intégrant un charme psychédélique dans l’appel vocal « Rencontre-moi dans les nuages » – plus tard renforcé par des cordes déchirantes et un piano retentissant, s’épanouissant cohésivement des guitares floues jusqu’à ce spectacle esthétique plus symphonique et vulnérable.
L’interaction spatiale des synthétiseurs et le piano luxuriant dans « I’m Getting By » constituent une autre réalisation remarquable ; les paroles continuent de projeter le désir dans le désir de « tout ce qu’il me fallait pour me sentir bien », un thème présent tout au long de l’album. Pendant ce temps, l’outro reprend l’introduction, concluant l’album sur une contemplation paisible et un retour au calme. « Truth » affirme finalement Lukey2Legs comme une nouvelle voix distinctive, avec une production luxueusement superposée et une présence vocale qui nourrit un son à la fois vaste et intime – un son prometteur de résonance au-delà de l’Australie, et d’atteindre un public aux États-Unis et au Canada.