Chroniques

Witchery – Nightside (2022)

Pays : Suède
Style : Thrash/Speed Metal noirci
Note : 7/10
Date de sortie : 22 Jul 2022
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Si vous n’avez jamais entendu Witchery auparavant, je vous recommande vivement de jeter un coup d’œil à leur reprise de Restless and Wild qui ouvrait leur EP Witchburner en 1999. Au-delà de l’ouverture intelligemment méta qui remonte l’original d’Accept, elle dit presque tout ce que vous devez savoir sur cette bande de Suédois, qui en est à son huitième album studio. Ils font partie de ces groupes qui sont toujours fiables, à la fois en termes de qualité constante et de manque d’écart par rapport à leurs travaux précédents. Cet album n’est pas particulièrement différent des précédents albums de Witchery, bien qu’il soit souvent plus lent que dans mon souvenir, mais il est néanmoins solide.

J’aime que mes Witchery soient rapides, donc mes chansons préférées sont celles qui accélèrent le plus le tempo. Witching Hour démarre les procédures à un rythme prometteur, si ce n’est à la vitesse de l’éclair, et ça sonne bien pour moi, le chant d’Angus Norder étant un grognement diabolique. Il est nouveau pour moi, car il a rejoint le groupe en 2016, à temps pour leur sixième album, In His Infernal Majesty’s Service, et je n’ai pas écouté ce dernier ni sa suite rapide, I am Legion, en 2017. C’est leur quatrième vocaliste et il a un ton plus grave que celui dont je me souviens, Tony Kampner aka Toxine, mais tout aussi efficace.

Il y a quelques chansons rapides ici. Popecrusher et Churchburner sont des titres sans compromis comme je pourrais décrire leur son, ce mot étant une quintessence pour décrire Witchery. Under the Altar commence et se termine en trombe, mais varie son tempo tout au long du morceau pour un effet impressionnant. A Forest of Burning Coffins est le morceau le plus punky que le groupe ait à offrir cette fois-ci, qui se déroule avec cet esprit Accept on speed et c’est certainement mon morceau préféré ici. Pour un son plus traditionnel d’Accept, regardez le solo de la seconde moitié de Crucifix and Candle.

Je dois ajouter que A Forest of Burning Coffins comprend un arrêt complet sur un dixième de seconde qui est aussi absolument parfait, un moyen efficace de souligner à quel point ce groupe reste soudé, même s’il ne reste que deux membres fondateurs et un nouveau bassiste en la personne de Victor Brandt, qui a remplacé Sharlee d’Angelo, un autre membre fondateur, plus tôt cette année. Ces originaux, d’ailleurs, sont les guitaristes Patrik Jensen et Richard Rimfält, qui se fait appeler plus subtilement Richard Corpse.

Don’t Burn the Witch et Storm of the Unborn sont mid-tempo, tout comme Left Hand March, dont le nom explique pourquoi certains de ces morceaux sont plus lents. On a l’impression qu’il s’agit de marches, car elles sont peut-être plus lentes que les titres phares, mais elles sont tout aussi lourdes et directes, un rythme militariste maintenant l’impact, même avec un soupçon de ce qui ressemble à des claviers à mi-chemin. Ce n’est pas un son typique pour eux.

Les moines qui chantent derrière Er steht in Flammen ne le sont pas non plus, mais cette chanson sert d’interlude, avec une texture de chant simple derrière ce qui ressemble à des préparatifs pour brûler une sorcière à mort, racontés en allemand et en anglais. Ce groupe s’en tient à son thème de manière assez cohérente. Il est rare que les chansons ne parlent pas de sorcières, de feu ou de l’oppression de l’église chrétienne, et on pourrait dire que beaucoup d’entre elles parlent des trois. Même en tant qu’interlude, elle est plus longue que Under the Altar, qui n’est que 90 secondes de plaisir instrumental.

Et il n’y a vraiment pas grand-chose à ajouter. Soit vous allez aimer Witchery, soit vous ne l’aimerez pas. Si c’est le cas, ils ne vous décevront jamais, car chaque album contient un éventail de morceaux intransigeants – je ne peux pas laisser ce mot de côté quand on parle de Witchery – du genre de métal qui effrayait vos frères et sœurs quand vous étiez petits. Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas ça qui va vous convaincre. C’est ce que c’est, tout comme l’illustration de la pochette est excessivement simple mais fait tout ce qu’elle est censée faire.