
villafeign – ‘Tragically True’
Tragiquement Vrai
Un nouvel album captivant de l’artiste new-yorkaise villafeign, se déplaçant sans effort entre un rock énergique et des moments d’intensité réflexive. Des guitares entraînantes, des lignes de basse pulsantes et des synthés superposés soutiennent des voix qui oscillent entre l’urgence et l’introspection, conférant à l’album une énergie en constante évolution. Sous sa dynamique sonore se cache un récit d’auto-réconciliation, explorant comment nous gérons les déceptions, l’auto-sabotage et les stratégies parfois vides que nous adoptons pour traverser la vie.
« Voir, c’est tromper » ouvre l’album avec une captivité touchante, imprégnant une chaleur chaleureuse de guitares et des synthés subtils au milieu d’une introspection vocale convaincante. « Parfois voir, c’est tromper, quand il n’y a plus rien d’autre à croire », lâchent-ils tandis que les guitares soutenues et les claviers vibrants s’entremêlent. Le lyrisme bouscule les perspectives sur la désillusion, montrant comment la fierté et la perception peuvent nous aveugler à la réalité jusqu’à ce que la chute rende la vérité inévitable. Tragiquement Vrai enchante constamment par son savoir-faire musical, et débute par une série de pistes qui affichent une variété tonale tout en partageant un sens profond des émotions dans les paroles.
Après un début tendre et relatable dans « Voir, c’est tromper », une contagieuse énergie rock plus vive prend le dessus sur « Cœur Hostile ». « Peut-être que je me suis trompé, je n’arriverai jamais là où j’aurais dû être », lamentent les paroles accrocheuses, enveloppées de guitares pulsantes et d’une basse rebondissante, évoquant une cohésion post-punk et rock rappelant l’Interpol des débuts. Le morceau suivant, « Retrospective », est un autre bijou, s’interrogeant sur l’évolution personnelle après des décisions cruciales. « Suis-je plus fort qu’avant, après avoir franchi ce seuil ? » incitent les voix, diversifiant bien le sentiment conversationnel des couplets et la vigueur anthemique des refrains, dévoilant une accroche titanesque.
« Alors prenez ces regrets, jetez-les tous dans une poubelle », implorant les voix dans « L’Étranger», se sentant comme une réponse naturelle à « Retrospective » et ses efforts pour s’éloigner du bagage du passé. « Ne soyez pas si étranger, vous vivrez une vie remplie de beaucoup de colère », poursuit l’appel perspicace, excellant au milieu d’un piano badin, de riffs acoustiques et de guitares twangy complémentaires – affichant une délicieuse fusion folk, country et singer-songwriter. Un autre point fort est « Ondulante », faisant agréablement penser à Os Mutantes dans sa psychédélique rock coloré. « Jeux de Cellophane » réussit également dans ses éléments vocaux abrutis et son ardeur enflammée « enfermé dans tous vos chemins », tout comme le final de l’album « Nouvelle Réalité », approfondir les thèmes d’être coincé dans le passé, ici au sein d’un rock contagieux invitant à « faire un tour et se perdre dans la marée. » Avec Tragiquement Vrai, villafeign établit un premier album convaincant, qui persiste avec une urgence discrète et une profondeur réfléchie.